Découvrir le château de la Bâtie

Remarquable témoignage de la Renaissance, la Bâtie d'Urfé recèle de nombreux trésors. De sa grotte de rocailles à son emblématique sphinx en passant par les peintures italiennes de la chapelle, il vous réserve bien des surprises.

Galeries à l'italienne, rampe cavalière, jardins invitant à la promenade... Rien n'a été laissé au hasard dans ce monument historique emblématique du département de la Loire, où se croisent tous les arts du XVIe siècle.

Un peu d'histoire

Une ancienne maison forte

Demeure insolite, le château de la Bâtie d'Urfé est un lieu unique en plein coeur du Forez. À l'origine maison fortifiée du Moyen Âge, elle est agrandie et transformée par Claude d'Urfé à la Renaissance pour devenir un château d'apparat.

 

L'influence de Claude d'Urfé (1501-1558)

Ce gentillhomme est un homme d'État au service des rois François Ier et Henri II. Il se voit confier d'importantes missions : représentant diplomatique auprès du concile de Trente, ambassadeur auprès des papes à Rome et gouverneur des enfants royaux.

Ses voyages, notamment italiens, l'ont profondément inspiré pour la réalisation du programme décoratif du château tel qu'on le découvre encore aujourd'hui.

 

Le théâtre d'un roman d'amour

La demeure forézienne fut une source d'inspiration pour son petit-fils Honoré d'Urfé, auteur de l'Astrée. Ce roman fleuve de plus de 5000 pages relate les amours contrariés de deux bergers, Astrée et Céladon.

Considéré comme le premier grand roman français, il connaît un véritable succès dans toutes les cours d'Europe au XVIIe siècle.

 

Du déclin au renouveau

La famille d'Urfé s'éteint au XVIIIe siècle et ses propriétaires successifs vont délaisser progressivement le château. Sauvé par La Diana, Société historique et archéologique du Forez en 1909, il est classé Monument Historique en 1912. Depuis, le Département de la Loire a entrepris d'importantes campagnes de restauration pour rendre au domaine son éclat de la Renaissance. Il assure la gestion et l'animation du site depuis janvier 2007.

Exposition permanente - Le sphinx

Quatre siècles qu'il régnait sur la cour du château ! Mais les outrages du temps l'ont obligé à se retirer pour mieux renaître. Dans une salle entièrement consacrée à cette imposante sculpture de pierre, des photographies, témoignages de sa restauration, vous racontent l'histoire du sphinx.

Un voyage qui vous conduira de ses origines antiques à ses représentations dans la peinture. Les enfants ne sont pas oubliés : dans un espace ludique, des jeux les invitent à partager l'histoire de cet animal mystérieux.

Une grotte de rocailles unique en France

La grotte de la Bâtie est l'une des dernières grottes artificielles du XVIe siècle encore conservées en France. Sur les murs ou au plafond, des personnages de la mythologie et des décors géométriques font de cette pièce un lieu exceptionnel, aussi insolite que symbolique. Composée de matériaux naturels, stalactites, galets, cailloux et coquillages, elle avait pour vocation d'être une salle de fraîcheur avec de multiples jets d'eau. Sa restauration en 2008 lui a permis de retrouver ses couleurs d'origine.

Les jardins

Un aménagement Renaissance

Créés dans les années 1540-1550 puis partiellement reconstitués depuis les années 1950, les jardins de la Bâtie d'Urfé sont composés de 16 parterres encadrés de buis et d'ifs avec les caractéristiques du jardin de style Renaissance : géométrie, symétrie et régularité. Entièrement clos par des murs crénelés, ils s'articulent autour d'une gloriette et de sa fontaine. Résolument français mais empreints de l'influence italienne, les jardins de la Bâtie invitent à la promenade.

 

Dix sculptures sonores

Des sculptures musicales sont installées dans les jardins à la belle saison : un gong et des lithophones. Ces sculptures en métal et en argile s'animent à votre contact, avec une sonorité propre à chacune.

 

Les abeilles à la Bâtie

Dans la partie sud des jardins, le Département a fait planter une prairie fleurie en lieu et place d'un probable labyrinthe de noisetiers, depuis longtemps disparu. Au printemps 2015, des ruches, abritant chacune 85 000 abeilles, ont rejoint le domaine.  Pendant plusieurs années,  la prairie fleurie a permis de favoriser l'implantation des abeilles dans les jardins Renaissance de la Bâtie et de produire du miel.

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