Publié le 16 septembre 2024
La grotte artificielle a été commandée par Claude d’Urfé à la fin des années 1540 et dotée d’un décor qui traduit la pensée d’un homme tout autant instruit de religion que de littérature antique.
Cette vision du monde est matérialisée par un art minutieux juxtaposant des matériaux d’origine minérale et animale de façon a réalisé des décors figuratifs ou architecturés. On observe ainsi des concrétions calcaires naturelles et de coquillages, du sable coloré, des galets de rivière et de pierres (basalte, granite, quartz entre autres) de provenance essentiellement locale ou régionale.
Du programme décoratif initial, sont aussi conservés de nombreux éléments figuratifs et sculptés comme une statue en ronde-bosse du dieu romain Vertumne attribuée à l’atelier du sculpteur d’origine florentine Giovanni da Montorsoli (1507-1563), une statue ruinée d’une naïade, des termes accompagnés de nymphes, d’un satyre sculpté en bas-relief. Le mur ouest est orné d’une représentation de Neptune et d’un oiseau en vol. Le mur est comporte deux panneaux représentant des allégories de l’été et de l’hiver.
La grotte s’ouvre sur la cour par une succession d’arcs en plein cintre clôturés par une grille en fer forgée imitant des grappes de raisin et des feuilles de vigne. Deux piliers cannelés surmontés de deux bustes à l’antique matérialisent l’ancien accès monumental par des portes sculptées depuis la cour d’honneur. Les portes du XVIe siècle n’existent aujourd’hui que sous la forme de fragments, remontés sur des portes néo-Renaissance du XIXe siècle.